Le binôme Pyram et Diampare se retrouvent dans le livre de Bourbon Pittoresque d’Eugène Dayot. Ils sont décrits comme des marons plutôt guerriers dans la littérature de Dayot. Ils rappellent ainsi l’organisation politique du Royaume de l’Intérieur. Le Royaume était organisé de manière militaire avec des chefs, des armées, des espions, des messagers. Comme à Madagascar, les marons avaient transféré leurs organisations tribales au sein même du Royaume de l’Intérieur.
Voici un extrait sur les deux personnages du roman d’Eugène Dayot :
« Diampare règne sur le Bonnet de Prêtre. Signe d’ordre spirituel, le Bonnet affirme la spiritualité. Assisté de Pyram, l’âme damnée de Diampare, il tue le cafre Macondé, leur frère. Grande force musculaire, épaules larges, peau noire, yeux creux et louche, front aplati, levres épaisses, chevelure crépue et rare, ornée de plumes différentes couleurs comme une gerbe avec deux longues plumes blanches. A ses oreilles pendaient des anneaux de coquillages et de cascavelles. Long bras et jambes nus, peau de cabri, qui serrait une bande de cuir, main droit armée d’une pesante massue de bois de fer. »
« Pyram règne sur la grotte derrière la fenêtre des gorges des Trois Salazes. La fenêtre qui permet la réception de la lumière terrestre. Teint ébène, dents blanches et pointues. Il s’appuie sur une courte sagaie, au dessus de son épaule, une douzaine de javelots aux deux bouts acérés et durcis au feu. »
« Nous sommes tous des descendants de Reines et de Rois ! » s’exclame l’artiste Christian Jalma. Mais de qui parle t’il ? Qui sont ces Reines et ces Rois à l’époque d’une société Bourbonnaise esclavagiste ? Bienvenue dans le « Royaume de l’Intérieur » !
